les classes grammaticales : les mots invariables
Pour analyser les composantes de la phrase, il faut savoir que le mot peut avoir les natures suivantes : nom, nom propre, verbe, adjectif, adverbe, déterminant, conjonction, préposition et interjection.
La nature d’un mot détermine son emploi dans la phrase. On peut aussi l’appeler classe grammaticale.
Nous allons aborder les classes grammaticales des mots invariables. L’adverbe, la conjonction, l’interjection et la préposition sont des mots invariables.
1) L’adverbe
L’adverbe modifie le verbe et la façon dont on fait une action. Il donne également des informations sur le lieu, le temps ou la manière dont se déroule une action.
Il peut se rapporter à un verbe : « Elle écrit rapidement. ».
Il peut aussi se rapporter à un adjectif : « Une écriture peu lisible. ».
Enfin, il peut être lié à un autre adverbe : « Il apprend très sérieusement. ».
Voici les différents sens que peut prendre l'adverbe :
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Adverbe de temps : maintenant, hier, bientôt, etc.
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Adverbe de lieu : ici, là, ailleurs, partout, etc.
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Adverbe de manière : gentiment, rapidement, sérieusement, etc.
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Adverbes interrogatifs : pourquoi ? quand ? etc.
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Adverbe d’intensité : beaucoup, très, si, etc.
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Adverbe de négation : ne…pas, ne…jamais, ne…que, etc.
Point orthographe sur les adverbes de manière : "Lorsqu'ils prennent deux "m", les adverbes sont précédés du son "a". Celui-ci peut s'écrire soit avec un "e" soit avec un "a"", explique Bernard Fripiat, auteur de 99 questions à mon coach d'orthographe, aux éditions Demos.
Vaillamment, intelligemment VS gentiment, habilement.
2) La conjonction
La conjonction est un petit mot qui sert à organiser la phrase, elle relie deux mots ou deux propositions. Il existe deux types de conjonction : la conjonction de coordination et la conjonction de subordination.
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La conjonction de coordination
Elle permet de relier et d’exprimer des relations (opposition, logique, etc.). On peut se rappeler de la célèbre phrase : mais ou est donc or ni car.
« Elle travaille mais elle n’aime pas ça. ».
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La conjonction de subordination
Elle permet à une proposition subordonnée d’être incluse dans la proposition principale.
Elle peut exprimer le temps (« elle mange lorsqu’elle a terminé son travail. ») ou la cause par exemple (« elle apprend sa leçon parce qu’elle a une évaluation demain. »).
3) La préposition
La préposition donne des indications de temps, de lieu, de déplacement, de moyen ou de manière. Elle crée un lien, un peu à l’image du pont que semble représenter son symbole Montessori.
La préposition peut se placer devant un groupe nominal : « dans la classe ».
La préposition peut se placer devant un pronom : « pour lui ».
La préposition peut se placer devant un infinitif : « je viens pour travailler. ».
La préposition peut être composée d’un seul mot (de, à, en, dans, pour, sur, avec, par, sans etc.) ou de plusieurs (on parle alors de locution prépositionnelle : au-dessus de).
Exemples : à, dans, par, pour, en, vers, avec, de, sans, sous.
4) L’interjection
L’interjection donne de la vie à la phrase. Elle indique des émotions, des sensations, des sentiments ou bien un rappel, un ordre. D’ailleurs le symbole Montessori semble représenter un point d’exclamation.
Elle est librement insérée dans une phrase ou elle peut constituer une phrase à elle toute seule. C’est alors un mot-phrase qui équivaut à une phrase exclamative. Elle ne joue aucun rôle grammatical dans la structure syntaxique de la phrase mais peut donner du sens dans une situation d’interlocution.
Par exemple : « ah » peut exprimer la douleur, l’indignation, l’impatience, le bonheur, le plaisir, la joie, la surprise, l’admiration, etc.
Quelques interjections : Ah ! Eh ! Aie ! Oups ! Mon dieu ! Mince ! Eh bien ! Allons ! Gare ! Voyons !
Une onomatopée n’est pas une interjection, c’est une reproduction codée de cris (meuh, miaou, etc.) ou de bruits (tic-tac, boum, etc.).